ECOLE MUNICIPALE DE MUSIQUE ET DE DANSE

Un peu d'histoire.....

L'école Municipale de Musique et de Danse

L’école de musique et de danse est un service public culturel municipal chargé de dispenser un enseignement spécialisé dans le domaine artistique. Elle est un acteur important de la vie culturelle à Verneuil sur Seine. Comme la plupart des écoles de musique nées dans le sillage des harmonies municipales, cet équipement a été fondé en 1975 dans le but de développer la pratique artistique auprès de tous les publics.

Le Champclos

Dans les années 20, Madame Bergaud, veuve sans enfant, se rend à Verneuil pour visiter sa mère, Madame Boirivant qui habite 40, Grande rue.

Sur cette route, dans le mur qu’elle longe, elle voit une petite porte qu’elle pousse par curiosité. C’est ainsi qu’elle découvre un vaste terrain enclavé : le Champclos.

Deux bâtisses y sont construites : une écurie au plafond très haut et une lingerie. Il n’y a aucune maison d’habitation. Le terrain est planté d’arbres magnifiques et la végétation est très dense. Il est en partie cultivé par un couple de maraîchers, Monsieur et Madame Mamot qui vendent leur récolte aux habitants de Verneuil. Mme Bergaud s’en porte aussitôt acquéreur.

Lors d’une visite à une amie en Normandie, à Etretat, elle tombe sous le charme d’une grande maison normande de 4 étages composée de 9 pièces. Sa décision est prise. Cette maison servira de modèle pour celle qu’elle fait construire en 1925 sur le terrain du Champclos. Afin de créer une entrée permettant l’accès des voitures par la Grande rue, il faut démolir la ferme existante. L’aménagement nécessite de gros travaux de terrassement qui imposent l’utilisation de wagonnets roulant sur des rails pour déverser les pierres sur un terrain qui deviendra 40 ans plus tard la place de la gare. Pour créer une entrée rue Delapierre, Mme Bergaud fait démolir, en 1935, la maison des demoiselles Bisot.

C’est dans les années 40 que le Champclos apparaît tel que nous le connaissons. Cette belle demeure n’est malheureusement habitée que quelques jours par an. Au décès de Mme Bergaud, la demeure est léguée à sa cousine, la comtesse de Gâtines et à son mari.

Durant la seconde guerre, le domaine est occupé par les Allemands jusqu’à l’arrivée des Américains. En 1944, Eisenhower et ses officiers soupent et s’y reposent quelques heures.

En 1952, le Champclos est mis en vente. Il est racheté par Mr de Cargouet de Ranléon. Il est veuf de son 1er mariage et a 2 fils d’une vingtaine d’années chacun. Il cherche à marier l’aîné. Il lui choisit Mlle de Lanoue, une bretonne. Finalement, c’est lui qui tombe sous le charme et l’épouse. Ils ont 2 filles, Guénaelle et Albane. Le frère de Mme de Cargouet, pilote d’avion, meurt entre la France et l’Amérique, dans l’accident d’avion qui voit également périr Marcel Cerdan, le célèbre boxeur. La sœur de Mme de Cargouet devient religieuse à l’école Notre Dame des Oiseaux sous le nom de Sœur Marie Stanislas. Au décès de son mari, Mme de Cargouet quitte Verneuil et loue le domaine par étage à des étudiants américains dont certains sont artistes. Le manoir, inoccupé durant plusieurs années, est squatté et vandalisé. Les boiseries sont maculées de peintures, les papiers peints et tentures sont arrachés, les vitres sont cassées. Mme de Cargouet décide de vendre la propriété en 1990. La commune se porte acquéreur de ce terrain de 6 547 m² situé en plein centre ville.

C’est ainsi que le manoir du Champclos devient un équipement communal.

L’écurie devient l’école municipale de musique en 1993 et la laverie la maison du gardien. En 1995, la halte garderie du Champclos est construite et le parc est ouvert au public.

Le manoir du Champclos regroupe aujourd’hui au rez-de-chaussée la salle des mariages, des bureaux et salles de réunion ainsi qu’à l’étage et au sous-sol des salles de cours de l’école municipale de musique.

La ville a effectué des travaux de rénovation et d’insonorisation du bâtiment en 2017.

L’orchestre symphonique de l’école de musique

30 ans déjà

Un samedi de septembre 1993, cinq musiciens se sont présentés à la première répétition, une violoniste et 4 violoncellistes.

Au fil des semaines à ce quintette ce sont ajoutés une clarinette, un hautbois et une flûte. L’ensemble devenait un octuor. 

Puis d’année en année, les instruments se sont ajoutés pour devenir un orchestre de chambre, c’est-à-dire un ensemble musical de taille modeste.

Et aujourd’hui, toutes les familles d’instruments étant présentes, cordes, vents, percussions, l’orchestre de chambre est devenu orchestre symphonique.

Tout au long de cette métamorphose, tant de mouvements de symphonies, de concertos, d’extraits d’opéras et d’opérettes, d’œuvres sacrées, d’œuvres profanes, de comédies musicales et de musiques de films ont été travaillées et très souvent en collaboration avec le chœur. 

Tant d’heures passées également à l’écriture «sur mesure» des partitions….

Toutes les tranches d’âge se côtoient et favorisent ainsi le rapprochement de plusieurs générations.

Un grand nombre de familles, de fratries et de générations se sont succédées à l’orchestre qui est un lieu d’apprentissages, de travail, de respect, d’écoute, d’entraide, de cohésion, de tolérance, d’échanges, de découvertes, de rencontres, de fierté, d’émotion, d’harmonie, d’épanouissement, d’amitié, de bonheurs, de concerts, de trac, de fous rire, de voyages, de stages, de fêtes…

L’orchestre est peut-être la plus belle métaphore de la société car chacun en étant indispensable, doit s’effacer pour faire vivre une réalité supérieure.